Adoption du budget avec maintien de la contribution des communes et renforcement de l’équipe du SYVICOL
L'ordre du jour de la réunion du comité du «Syndicat des Villes et Communes Luxembourgeoises» (SYVICOL) en date du 11 novembre était bien rempli. Outre le budget 2020 et des questions de personnel, l'accent a été mis sur les préoccupations des communes de Mertert et de Rosport-Mompach concernant les coûts des cours de natation scolaire, ainsi que sur le rapport de la commission consultative interne au SYVICOL dans le cadre de la refonte prévue de la loi communale.
Après une brève introduction, Emile Eicher, le président du SYVICOL, a présenté la proposition du bureau de créer deux postes. Une employée communale, qui travaille depuis plus de 25 ans pour le syndicat, bénéficiera à partir du 1er août prochain de ses droits à la retraite. Le poste sera occupé par un employé communal du groupe d’indemnité C1 à mi-temps. En outre, un poste supplémentaire d’employé communal A1 sera créé, afin de faire face à l’accroissement sensible du volume de travail de rédaction d’avis. En effet, suite à une circulaire en ce sens du Premier ministre Xavier Bettel aux membres du gouvernement, le SYVICOL est intégré plus fortement qu’auparavant dans les processus de prise de décision politique et est en principe consulté systématiquement sur tout projet de loi ou de règlement concernant les communes.
Par la suite, le budget rectifié 2019 et le budget 2020 furent adoptés à l'unanimité. La situation financière du SYVICOL est très solide, ce qui permet le recrutement d'un collaborateur supplémentaire dans la carrière A1 sans devoir augmenter la contribution des communes, qui restera fixée à 1,30 euros par habitant pour 2020. Un excédent de 787 362,34 euros est attendu pour l'année prochaine. En termes de communication et de relations publiques, le SYVICOL va innover à l'avenir. Est prévu entre autres le développement d’une application mobile qui répondra aux besoins spécifiques du syndicat.
Raymonde Conter-Klein continuera dans l’avenir à représenter le SYVICOL au sein de la Commission nationale des programmes de l'enseignement musical. Le membre suppléant restera Guy Weirich.
Ensuite, Romain Osweiler, membre du comité du SYVICOL et bourgmestre de Rosport-Mompach, a donné un aperçu précis d'un dossier qui le préoccupe ainsi que les représentants de la commune voisine, à savoir celle de Mertert. Il s'agit d'un projet d’une future piscine intercommunale. Étant donné que ladite piscine sera utilisée exclusivement à des fins scolaires, la question se pose d'une éventuelle prise en charge des frais de fonctionnement par le ministère de l'Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. Lydie Polfer et Georges Mischo ont partagé l’avis de Claude Osweiler et ont également souligné l'importance de telles piscines sur le plan communal, surtout à une époque où de plus en plus d'enfants du fondamental ne savent plus nager et où il devient de plus en plus difficile de trouver suffisamment de personnel pour assurer les cours de natation. Osweiler a fait valoir que l'Etat luxembourgeois devrait prendre en charge les frais de personnel pour les cours de natation des élèves dans l'enseignement fondamental, tout comme c’est le cas dans l’enseignement secondaire. Emile Eicher pour sa part a soutenu cette revendication et soulèvera cette question lors d’une prochaine rencontre avec Claude Meisch, le ministre de l'Education nationale.
Par la suite, Laurent Zeimet a présenté le rapport de la commission consultative interne du SYVICOL, qui s'est réunie six fois pour discuter du projet de réforme de la loi communale. Le rapport est une base de discussion et non l’avis proprement dit du SYVICOL, qui lui sera rédigé dans une deuxième phase. Selon Zeimet, cette réforme est «un véritable défi pour concilier les intérêts des petites, moyennes et grandes communes.» Dans ses propos, Zeimet a en outre abordé des sujets tels que l'introduction éventuelle des fonctions de directeur général et de directeur financier au sein des communes, qui pourraient assister les responsables politiques dans la gestion du volet administratif, comme c’est déjà le cas en Belgique, plus précisément en Wallonie. Parmi les autres points abordés par Zeimet, mentionnons la digitalisation, le nombre de mandataires communaux à mesure que la population augmente et de nouvelles procédures en matière de la composition du collège échevinal par exemple. «Je ne veux pas anticiper», concluait Zeimet, «mais juste indiquer clairement que cette réforme exige beaucoup de sensibilité.»
Finalement, le comité a décidé d’organiser une séance de travail séparée pour discuter davantage du rapport en question. Dans une future étape, il envisage de consulter les communes avant la rédaction de l’avis final.
Les premières réunions du comité pour l'année à venir ont été fixées en date du 10 février, 30 mars, 25 mai et du 13 juillet. Chaque fois à 12.00 heures.